DURCAT
Une artiste au parcours à découvrir.
Mon parcours artistique commence avec
mon professeur de dessin au collège, Maury LAMOUR qui fut mon
mentor et que je remercie aujourd'hui pour m'avoir soutenue et encouragée. Elle insista pour que je rentre le plus rapidement possible à
l'école des Beaux Arts. La seule école qui accueillait des artistes
sans limite d'âge était alors celle de Besançon. Je partis donc à
l'âge de 16 ans étudier l'art. Après quelques
mois d'études je me rendis vite compte qu'au delà des bases
techniques apprises il me manquait l'essentiel, c'est à dire avoir
quelque chose à dire, acquérir une expérience de vie, une richesse
intérieure.
Je décidais donc de partir expérimenter la vie. N'ayant que très
peu d'intérêt pour la société de consommation, j'orientais mes
recherches vers le spirituel et découvrais le Agni Yoga ou Yoga de
la Claire Lumière grâce à un livre Shri AUROBINDO. Convaincue par
la puissance de ces pratiques je décidais de m'y consacrer
entièrement et me retirais durant six mois dans une forêt n'ayant
que pour bagage les habits que je portais et quelques noisettes pour me
nourrir. L'expérience fût extraordinaire car cela m'amena à percevoir une
extraordinaire beauté en chaque être, en chaque lieu. J'étais
entrée dans un monde baigné de lumières dansantes comme un océan
d'arc-en-ciel. Mais l'ascèse devait prendre fin pour des raisons de
faim et de grand froid. Je fus accueillie alors par une
femme extraordinaire, pratiquante de Atha Yoga et qui me fournit un
petit emploi dans une grande société. Je peignais et dessinais toujours
parallèlement, aidant un ami à se constituer un dossier d'entrée
au Beaux Arts de Genève.
Considérant que la réalisation d'une
femme passait par la maternité, je décidais de
fonder une famille. Je continuais toujours à peindre, autant que le
temps qu'il me restait me le permettait car deux enfants à s'occuper
et une maison à entretenir ne laisse que peu de temps libre.
Lorsque mes enfants furent à l'école,
je trouvais un emploi de décoratrice sur bougie dans une petite
entreprise locale qui faisait des bouquets de fleurs séchées
incrustés dans la paraffine. Anne M. avait développé un nouveau
concept de décoration à l'aide de feuillages séchés qui, incrustées
dans la paraffine permettaient de réaliser de merveilleux paysages. Je fus donc invitée à développer cette nouvelle activité sur les paysages et obtient rapidement d'excellents
résultats. Les bougies paysages se vendirent dans toutes l'Europe
dans le cadre de salon d'artisanat d'art. L'entreprise était
prospère mais après trois années de réalisation en moyenne de
vingt à trente paysages par jour, je démissionnais par saturation
et je me mis à mon compte dans l'artisanat d'art et décidais de m'orienter vers des représentations abstraites inspirées par mes pratiques de yoga.
D'autre part, je ne pouvais rester sur
mon expérience spirituelle sans continuer à chercher des liens et
lisait, me documentais sur les spiritualités orientales. Mais c'est suite à une expérience lors d'un cours de méditation que je décidais
d'orienter mes recherches vers le Dharma, ou l'enseignement du
Bouddha. Je suivis les trois années de cours du CHEDRA, qui
correspondent à un concentré des dix années d'études
philosophiques que suivent les étudiants des écoles monastiques.
Je créais donc mon entreprise avec
pour inspiration l'expérience de la méditation. Je voulais laisser
émerger cette lumière qui naît de l'esprit lorsqu'il se libère de
la chaîne mentale et des concepts. Cette expérience d'état
lumineux ou de claire lumière est un état sans forme. La
représentation en est donc totalement abstraite et je choisis donc
pour support le verre pour sa transparence et sa capacité à rendre
la lumière. Je devais aussi trouver un moyen pour que cette lumière qui irradie de l'intérieure puisse se diffuser dans l'espace. J'ai donc
peins des photophores et des lampes pyramides et je vendis durant
trois années lors d'expositions d'artisanat d'art.
Je décidais alors d'approfondir mon
expérience spirituelle et partis vivre quelques années dans un
centre du Dharma, occupant le poste de responsable de communication
pour une association culturelle ayant pour objectif de tracer des
parallèles entre l'orient et l'occident dans le domaines des arts, des
philosophies, thérapies. J'eu la chance de côtoyer durant ces
trois années des personnalités de toutes origines et de toutes
disciplines artistiques. Je fis durant cette période plusieurs
retraites dont une dans un Mukang. Le Mukang est une cellule de
méditation totalement obscure et insonorisée. Je restais trois
jours dans ce lieu et y fit une expérience qui inspire aujourd'hui
ma peinture.
L'obscurité est une illusion, elle n'existe pas. Les
capacités de création de l'esprit sont illimitées. Ses créations
sont une danse gracieuse et chaque particule de l'espace est une
particule de lumière. Ces particules s'assemblent et se
désassemblent continuellement créant, dans un ballet incessant des
images vivantes de la création.
Les médiums que sont l'huile et l'acrylique n'ont jamais
vraiment réussit à satisfaire mon besoin cette manifestation de la lumière.
C'est alors qu'en septembre 2011 je découvre l'aquarelle comme moyen
d'expression et que, grâce à elle naît cette relation au
sacré, à la lumière, car il n'existe pas d'autre blanc que
celui que l'on a laissé immaculé, celui du papier. C'est ainsi que j'étudie et
découvre ces techniques et décide d'en faire mon activité
principale.
Les portraits que je peins sont
l'expression de cette lumière, de cet amour que je vois à travers la
personne. Je veux le faire rayonner à travers les
regards, les expressions.
Enfin mon objectif est de donner
l'envie, à ceux qui contemplent mes œuvres, de contempler cette
lumière à travers les expériences intérieure mais aussi la nature et les êtres présents dans leur cœur.